la classe, mettez le son

Raphael Portland – Fondations [Musique]


On ne va pas se mentir, je n’ai pas découvert Raphaël Portland aux hasard de mes pérégrinations sur le web mais bien par des amis communs.
Alors forcément j’avais un à-priori positif…   
Oui mais, un à-priori ca ne tiens parfois pas bien longtemps lors d’une deuxième ou troisième écoute. 
Sauf que sur le coup le jeune homme est en train de me réconcilier avec la chanson française (oui j’étais fâché). 
C’est plutôt pas écrit du tout, au point que l’album tourne en boucle dans mes écouteurs depuis près d’une semaine.

Mais puisque parler musique ca va bien un temps et que l’écouter c’est beaucoup mieux je vous laisse écouter l’un des « S’aimer bien » :


Comme il se doit le jeune homme a son Myspace vers lequel je vous renvoie pour une écoute un peu plus longue.
Et si le cœur vous en dit il joue à Paris samedi 21 Novembre.

festivalsons, la classe

Amooore [theatre]

Ceux d’entre vous qui sont déjà venus au Festival d’Avignon le savent ; le Off est un joyeux embrouillamini au milieu duquel on peine bien souvent à discerner les perles au milieu d’un Océan de pièces de boulevard écrites à la chaine sujet des amours malheureuses de trentenaires désabusées. 
Pourtant chaque année on se rappelle avec émotion un spectacle dont on n’attendait pas grand chose mais qui a sut faire mouche. 

En ce qui me concerne Amooore est de ceux là. 

Amooore ! est un spectacle un peu à part, selon l’affiche il s’agit meme d’un « spectacle d’objets et de marionnettes érotiques pour adultes vaccinées ».
Tout un programme.
Mais c’est surtout la présence d’Elisabetta Potasso, séductrice d’un bout à l’autre, quoi qu’elle fasse dans son rôle d’italienne amoureuse et déprimée. 
La jeune femme déploie une énergie communicative, emmène un texte tout à la fois ciselé et inventif, met en scène des objets inattendus [vraiment inattendus] et des marionnettes hystériques.

Si l’idée d’un spectacle sur la sexualité féminine ne vous déplait pas vous feriez bien mieux d’aller voir jouer l’authentique bout de talent qu’est Elisabetta Potasso plutôt que de rabâcher une dixième fois les monologues du vagin. 
Mon coup de cœur de l’année… Mais le festival n’est pas fini.

Et pour vous faire une idée :

Ciné, la classe

Number One [critique]

 
Pour son nouveau long métrage la réalisatrice Zakia Tahiri bénéficie d’une sortie originale. 
Alors que la sortie nationale est prévue le 23.09.2009 quelques cinémas situés à proximité du pourtour méditerranéen ont la chance de le diffuser en avant première. 

Autant vous le dire, c’est un peu par hasard que je suis rentré voir ce film, dont je n’avais absolument pas entendu parler.  
Et je ne le regrette pas puisqu’il m’a rendu le sourire un jour où ce n’était pourtant pas évident… 


Number One c’est l’histoire d’Aziz ; un prototype de petit chef. 
En tant que directeur d’une usine de confection Aziz est terrorisé par son patron dont les appels téléphoniques incessants lui rappellent constamment la nécessité d’augmenter la productivité.
Alors forcément il se venge, sur ces ouvrières qui ne travaillent « que » 88 heures par semaine et trouvent encore le temps de se plaindre, puis sur son épouse qu’il  traite comme une servante. 
C’est l’arrivée d’une importante cliente française qui va tout changer.
Cette représentante d’une importante société, (incarnée par la trop rare Chantal Ladesous) féministe à la fois tendre et autoritaire souhaite absolument  diner avec Aziz et son épouse. 
Celle-ci va donc troquer donc le voile et le balai contre une belle robe courte et le charme d’un restaurant chic, le temps d’un diner.
Toute à son bonheur elle décide dès le lendemain de faire appel à un sorcier et change son mari en un tendre tendre féministe.


A mi chemin entre comédie et conte Number One emploie des recettes vraiment originales à l’appui d’un film dont le propos féministe est aussi une vraie déclaration d’amour au Maroc et à ses habitants. 
Métaphore sur le changement social qui perce actuellement dans ce pays depuis l’adoption de la « Moudawana« , ce droit de la Famille révisé qui accorde de nouveaux droits aux femmes, le film manie l’argument social avec un entrain particulièrement réjouissant. 

Car, et c’est la principale qualité du film, on rit beaucoup devant le portrait de ces hommes tous à tour séduits et déboussolés par ces femmes en quête d’émancipation.

Number One n’a assurément pas le profil type du « Blockbuster » c’est vrai. 
Mais si vous avez déjà la chance de pouvoir le voir près de chez vous n’hésitez surtout pas. 
En ce qui me concerne il s’agit d’un authentique coup de cœur.