Points de jonction

Points de jonction (31)

Dès le troisième matin qui a suivi ma dernière rencontre avec Maximilien Huet de Francart, je me suis rendu aux archives de différentes bibliothèques, et j’ai commencé à rassembler différentes informations, principalement des coupures de presse, sur la vie de Giacomo Sarpetti. Comme je l’avais affirmé à l’ancien avocat, j’ai toujours considéré le roman comme la forme la plus aboutie de littérature. C’est donc à la manière d’un roman que j’ai construit ma narration. Le plan était en fait assez simple. Sur un ton poétique, j’ai mis au point un récit qui mêle soigneusement une biographie de Giacomo, ainsi qu’une vision romancée de certains passages des derniers mois de ma vie. Le narrateur est fortement inspiré de Maximilien Huet de Francart, mais se distingue cependant. Pour être honnête, je voulais apporter ma vision et mes émotions personnelles à la narration, et j’ai donc choisi de faire raconter l’histoire par un personnage à mi-chemin entre moi et mon ancien employeur. Ce procédé me permettait de montrer d’une manière élégante comment cette histoire avait fait irruption dans ma vie, dans mon histoire.
J’ai appelé ce roman Giacomo, simplement, et je dois avouer que c’est certainement ce que j’ai écrit de mieux.

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