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Money for nothing



 Comme à peu près tous les jours, je lisais Pingoo vendredi matin un croissant dans une main et une tasse de café de l’autre lorsque je suis tombé sur ce billet qui est aussi le début d’une « chaine » basée sur le concept suivant : 

La question est simple ? Pour quoi payez-vous sur internet ? Site Web, services, boutiques, en ligne… Qu’est ce qui vous fait claquer votre fric ? Je veux tout savoir !

Si vous me lisez à l’occasion vous savez probablement que j’aime bien toutes ces chaines de blogueurs.
 
Pourtant lorsque je l’ai lu j’ai immédiatement pensé, quelque chose du genre « mais qu’est ce que je pourrais bien répondre à ça, je n’achète rien sur internet ou presque ».
J’ai commencé à me dire que je suis une espèce de parasite 2.0, l’un de ces geek en carton qui consomment à outrance de tous ces services gratuits et ne payent jamais rien et puis je suis passé à autre chose.
 
Et, puisque le destin est une chose décidément bien faite, quelques heures plus tard Lou (ah non cette semaine c’est de nouveau Lousia) n’a pas tardé à me taguer.
Elle ça doit la faire sourire devant son écran mais moi, pensez donc je ne sais pas trop ce que je vais bien pouvoir vous écrire.
Rien que de très banal à vrai dire.
  • J’utilise bien le site de la SNCF ne serait-ce que parce que j’aime beaucoup le train. Et puis aussi car je n’ai pas de voiture. 
  • Je me sers aussi un peu de Paypal, une société fondée par des gens suffisamment intelligents pour me convaincre de payer pour me virer mon propre argent. 
  • J »achète la plupart de mes livres et BD en librairie pourtant, puisque je suis un grand impatient  totalement incapable d’attendre que certains titres sortent en France il m’arrive de commander quelques Comics chez Amazon. (oui j’ai dix ans et après ?) 
  • Puisqu’on parle de vice je commande fréquemment des quantités scandaleuses de café chez Nespresso.
  • Coté boulot je dépense aussi des sommes prodigieuses chez Infogreffe (un jour lorsque je serais suffisamment de mauvaise humeur je vous écrirai quelques lignes sur les greffes privés des tribunaux de commerce, ce sera saignant).
  • Sinon j’ai pris mon dernier téléphone chez Orange, mon abonnement internet chez Numéricable (oui je suis définitivement un punk rebelle tout ca) et je songe très sérieusement à prendre un nouvel ordinateur portable chez Dell dans les tous prochains jours. 
  • Quant aux vêtements, ne me parlez même pas d’acheter quoi que ce soit sur le net, je me refuse à dépenser dans ce domaine sans avoir préalablement essayé.
Maintenant vous savez tout.
Il ne me reste plus qu’à taguer plein de gens.. on va dire Etnik, Mister aiR, et  Aratta, MieL et John
A vous les gens !
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Inculte moi ?

J’aime bien toutes ces chaines de blogueurs ça permet de sortir de l’ordinaire,  d’en apprendre un peu plus sur les autres et puis à titre personnel ça me plait assez de bosser sur un sujet imposé de temps à autres, ça m’amuse. 

Alors forcément des chaines on m’en refile quelques unes.
Aujourd’hui c’est Valérie  qui a pensé à moi. 
Et vu qu’elle est foncièrement méchante espiègle elle me demande d’arrêter d’étaler mon égo et de vous parler un instant de mon inculture. 
Vu que je suis incontestablement trèeeeees cultivé je vais devoir inventer. 
[mais mais mais,  partez pas !  hey ! Je rigole… un peu.]


Ça va se passer comme à l’école, il y a plusieurs matières et je devoir  vous (d)écrire à quel point je les ignore


Cinéma :
Là je commence par le pire. 
Il faut que je vous dise que je vois environ 150 films par an.
De tout hein, de la palme d’or au nanar’ qui s’assume. 

Du blockbuster américain et dernier thaïlandais…
Du cinéma d’auteur jusqu’au Transporteur 2 (oui j’ai dit que j’allais m’humilier). 
Ce qui est bien c’est que, du coup, j’apprécie les films les plus variés sans que personne n’y comprenne rien, je vois les références partout et je me marre quand les autres s’ennuient. (même quand ils s’ennuient vraiment)
Le hic, c’est qu’en quinze ans de cinéphagie active je n’ai jamais eu le temps de me faire les grands réal’ italiens ne me parlez pas des Mastroianni, Fellinni, Rossellinni et consorts je n’y connais rien. Mais alors rien. 

Géographie :
Quand j’étais petit j’ai très vite compris que la géographie c’était le truc qu’on vous enseigne entre deux cours d’histoire. Il suffisait me suffisait d’écoute r correctement en histoire (j’adore qu’on me raconte des histoires, n’importe lesquelles) que je profite de ma mémoire et je m’en tirais avec une moyenne tout à fait honorable à la fin du trimestre, suffisamment en tout cas pour faire illusion.
Alors aujourd’hui je me sers d’une carte dès que je dois me rendre à vingt kilomètres de chez moi… 
Il y a quelques jours je me suis amusé à faire ce test là. J’en rigole encore…

Littérature :
Là aussi je suis assez boulimique. 
Pour vous donner une idée,  un été, ado, j’ai lu tous les Hercule Poirot en quinze jours de vacances à raison de deux à trois par jour… 
Alors logiquement j’ai fait L en me disant que ça allait être bien que j’allais lire quelques uns des classiques qui m’avaient échappé. 
Mais en fait en L ils vous font lire trois livres dans l’année et encore ils trouvent que ça fait beaucoup. 
Alors forcément il y a des classiques qui sont passés à la trappe au profit de jeunes auteurs plus sexy… 
Un jour je lirai « A la recherche du temps perdu » et quelques autres. C’est dit.

Mathématiques :

Là je vais faire bref.
En terminale L à mon époque on nous faisait faire des équations du premier degré, pour ma défense je fais ça très bien… 

Mais au delà… au delà ?

Nourritures :
J’aime cuisiner, j’aime manger, j’aime… enfin… 
Bon, ok. Sorti des moules et deux trois autres trucs j’ai franchement un problème avec ce qui vient de la mer. J’aimerais bien hein, parce que voir les autres se régaler avec des suchis, de la langouste ou même des bulots c’est rageant (économique mais rageant).
Alors ne me demandez même pas de cuisiner une sardine, c’est non.  Et n’insistez pas hein !

Boissons :
Il me semble plus ou moins confusément que la question ne porte pas sur mon gout pourtant avéré pour le jus de citron. 
On parle d’alcool là. 
Or je suis clairement amateur de vin, avec un penchant certain mais pas du tout exclusif pour le Bourgogne rouge. 
J’ai aussi un goût prononcé pour la vodka… et les alcools forts en général. 
Pourtant je n’arrive absolument pas à apprécier une traitre goutte de Whisky du meilleur au plus infâme. 
Cette boisson m’écœure absolument de sorte que j’aurais le plus grand mal à distinguer le bon malt de l’ivraie.

Ouf, je me suis assez humilié pour aujourd’hui. Il ne me reste plus qu’à me débarrasser de cette chaine, parce que le ridicule est bien moins insupportable dès lors qu’il est partagé.
Et je tague donc Geoffrey, Remi, Elise, Xavier et Bettie tiens !
chaine, nos droits

Mort aux idées recues !

Aratta a aussi décidé de me filer du boulot.
Il s’agit d’une chaine intitulée « Ce n’est pas parce ce que tout le monde le dit que c’est vrai ! »  lancée par Boris Shapira sur le thème des « idées reçues ».
Il s’agit de tordre le cou a des lieux communs qui me font bondir de rage lorsque je les entend. 
Et puisque  c’est mon domaine de compétence je vais donc tenter de d’assassiner quelques bêtises qu’on entend ca et là sur la justice.
 
NON  : pour faire un procès à quelqu’un on ne dépose pas systématiquement une « plainte ». 
Une plainte peut être déposée en matière pénale ; c’est à dire lorsqu’une infraction prévue au code pénal a été commise. La matière pénale concerne des cas où la société a prévu par avance qu’un comportement était inacceptable et décide  de sanctionner l’individu qui la commit. 
Les litiges qui ne concerne que des personnes morales (sociétés ou associations) ou des personnes physiques (des vrais gens) sont tranchés par des tribunaux civils saisis par voie d’assignation.
 
NON : il n’existe pas de « vide juridique »
Bien sùr que non il n’y a pas de vide juridique. 
Au pénal c’est très simple. Ne sont interdits que les comportements énumérés par la loi pénale. 
Tout le reste est permis. 
Au civil c’est un peu différent. Il s’agit de trouver le principe juridique qui est susceptible de s’appliquer mais qui peut être interprété par le juge.
En toute hypothèse tout juge saisi d’un litige est tenu de le trancher. 

NON : une affaire ne fera pas « jurisprudence« 
En France contrairement aux pays anglo-saxons les jugements sont rendus « inter partes » ce qui veut dire qu’ils ne concernent que les parties au litige.
Cela signifie que les juges s’ils sont tenus d’appliquer la loi ne sont pas tenus par les décisions précédemment rendues dans des affaires similaires.
La jurisprudence  est essentiellement un instrument qui permet de connaitre l’habitude des tribunaux mais ne permet jamais de s’assurer d’un résultat. On assiste donc régulièrement à des « revirements de jurisprudence » (un phénomène très difficile à expliquer à un client qui perd un procès qu’il se croyait assuré de gagner)

NON : un avocat ne plaide pas tous les dossiers
Si au pénal où la procédure est essentiellement orale la plaidoirie représente le cœur du travail d’assistance de l’avocat à l’inverse elle a un rôle mineur (et parfois même inexistant) dans la plupart des matières civiles puisque la procédure y est écrite. 
Dans ces affaires qui vont de l’accident de voiture au problème de voisinage en passant par le recouvrement de créance ce sont les « conclusions » de l’avocat qui sont la partie la plus importante de son travail. 
C’est assez logique en fin de compte ; dans un problème de délimitation de terrain entre voisins il est plus facile de convaincre un juge de la nécessité de fixer la limite à tel ou tel endroit au moyen d’un dossier solidement monté que d’une plaidoirie. 
Si votre avocat vous annonce qu’il ne plaidera pas votre dossier mais préfère le déposer ne vous alarmez pas, il sait ce qu’il fait.

 
Bon, ben c’est déjà pas mal pour aujourd’hui (je me sens mieux, merci Aratta). 
Il ne me reste donc plus qu’à donner une merveilleuse occasion de se défouler à Valérie, Lou, et Geoffrey .